Vienne

Publié le par uneautrecesureestpossible.over-blog.com

Départ matinal de Prague pour Vienne, en train (45€, c’est fucking violent). Le bus est surement beaucoup plus cheap, mais moins de possibilités niveau horaires. Parce que quand même le retour en Europe de l’Ouest, je le sens passer fort niveau budget, et encore, avec wallou pour l’hébergement. Et Vienne ça sent le très lourd, avec le ticket de tram à 1.80 € ! Je retrouve ma Maman à l’auberge qu’on a booké pour 2 nuits, un hostel écolo où les voyageurs sont priés de ne pas passer plus de 5 min sous la douche, blague géante ! Ma maman est chargée de plein de trucs pour moi, des kilos de gâteaux et bonbons de ma Mamie et un couteau suisse de mon Papa, c’est trop cool. On commence lourd avec un genre de Winstub fort sympa, puis on part visiter le palais de Schönbrunn, celui de Sissi, encore plus beau que dans le dessin animé que je regardais quand j’étais jeune. J’apprends que Marie-Antoinette était une Habsbourg (j’avais du l’oublier, pardon les profs d’histoire), et que la grosse Marie-Thérèse a marié ses 11 filles en mode business, à son heure de gloire. L’appart de Sissi, cosy, forcément. Mais on nous rappelle que malgré sa grande beauté et ses richesses, la pauvre chérie s’ennuyait à mourir, n’avait pas une vie funky et son petit Frantz de mari était insupportablement mielleux. L’horreur quoi, donc : je ne cherche plus un prince (/plus forcément). Les jardins sont super beaux, et comme on se disait, ça doit être encore plus beau au printemps ou en été ! On retourne ensuite au centre ville, très joli. Les enseignes sont les même que partout (Nordsee en plus, on ira !), mais les bâtiments plus que charmants. Les rues sont piétonnes, larges, claires, d’une propreté telle qu’on se sent obligées de jeter nos pelures de marrons chauds dans une poubelle… On passe devant l’Ecole d’Equitation de Vienne, on revient demain à 10h ! Soirée à l’auberge pour organiser la suite, vu que c’est pas fait et qu’on compte quand même optimiser. Socialisation vite fait avec un italien qui chantonne Karma Police sur la terrasse, je kiffe. Après un lol petit déj où je me fais cramer par notre voisine de table (française, mais je savais pas) alors que je taille les américains de l’auberge, on retourne en ville assister à la répèt du matin des écuyers de l’Ecole de Vienne, qui regroupe juste les meilleurs cavaliers du monde qui font des représentations de dressage (ancien) sur des magnifiques étalons lippizans. Cavalière un jour, love des canassons toujours. Ultra dommage, les photos sont interdites alors je vous raconte : le manège est d’une dimension assez inhabituelle (long rectangle) et juste super beau (là y’a une photo en fait). 5 ou 6 canassons sont montés pendant une demi-heure (puis d’autres pendant une demi-heure, et ainsi de suite). Un peu de détente pour se dégourdir les pattes, et on passe aux choses sérieuses, des trots allongés aériens aux piafs en passant par tous les déplacements latéraux possibles, croise-pattes et courbettes. Impressionnant. Les chevaux sont juste trop canons (je dois dire que Uxichon c’est une carne à côté, mais la beauté intérieure hein…), une musculature de malade, et les cavaliers (une seule cavalière) dans leurs beaux costumes, on a l’impression qu’ils ne bougent pas. Le genre de truc complètement mystique dont toutes les filles de 10 ans rêvent… Ou de 22. On note aussi un Monsieur Caca, qui vient ramasser les cacas, et des Monsieur Palefreniers, qui ramènent les chevaux une fois les cavaliers descendus de cheval. Tout ça est tellement beau, lisse et propre sur le petit air de musique classique, que ça parait suspect. Ces chevaux sont-ils des machines, naturellement sur la main et qui connaissent les figures par cœur ? Boulot-boulot, pas de place pour la spontanéité, pour la vraie vie ? Et là le petit brun me rassure, il se rebelle. Se prend des bonnes claques et repart droit, belle tentative de soulèvement camarade, mais entre la carrière d’étalon à l’Ecole Espagnole de Vienne ou l’Insurrection, il faut choisir (hinhin). On repart quand même avec des étoiles dans les yeux, c’était un peu un rêve de petite fille… Déj à Nordsee comme prévu, puis on part en métro voir le Karl Marx Hof, une immense barre d’habitations où se casent surement quelques milliers de prolo. Une référence aussi en matière d’art nouveau si je me souviens bien. Après un café viennois (on pouvait pas passer à côté), on va voir les maisons bizarres de Hundertwasser, follement jolies, funky et gaies. Dommage, les locataires sont blasés des touristes et on doit se contenter des façades extérieures. Cf photos, un mix de matières, couleurs, formes, y’a de la mosaïque et du miroir, ça brille un peu et c’est multicolore, on adore. Départ rapide pour être de retour à 16h chez les canassons, où, fan oblige, je me suis inscrite pour la visite des écuries (qu’il est bon d’être étudiante et de bénéficier des tarifs réduits, avec ma nouvelle carte Isic ramenée par ma M’man). C’était trop cool, et un parfait complément d’information après la répèt du matin. Toujours pas de photo, copyright oblige, mais je vous raconte : Il y a 72 chevaux et à peine une dizaine d’écuyers, plus 9 qui sont encore en formation. La formation, donc avant de pouvoir monter les chevaux en spectacle, consiste en : un an de formation à la longe pour se former aux appuis très précis que requiert le dressage, puis 5 ans de formation complémentaires sur un vieil étalon qui connaît les figures, et c’est de lui que le cavalier va apprendre (waah). Ensuite, le presque-écuyer devra débourrer un lippizan de 4 ans de A à Z, du moment où il quitte les jupes de sa mère jusqu’à qu’il soit capable d’être présenté en spectacle (donc lui apprendre à être monté, à obéir, à faire les figures, etc etc…). Cette partie prend en général plus de 6 ans. Ensuite seulement le cavalier sera certifié écuyer de l’Ecole de Vienne, autant dire une consécration. Sinon, les écuries ont été construites par (ou plutôt : pour) Maximilien II, qui voulait vivre près de ses lippizans (lippizan = Ferrari, c’est hype de l’avoir près de soi). Au passage, les lipizzans sont depuis le 19ème exclusivement blancs / gris, sur la demande expresse de Max, pour l’uniformité colorimétrique du cortège royal, silvouplé. Et, truc funky, les lippizans ont la particularité de naître noirs. A partir de 3-4 ans, leur robe s’éclaircit progressivement, et ils ont leur couleur définitive entre 6 et 13 ans (haa). Donc en gros un lippizan de 4 ans c’est ultra rigolo, genre en mutation, tête et queue blanches, corps noir. Voilà dans les grandes lignes, je sais pas vous mais moi j’ai trouvé ça absolument passionnant :) On se retrouve après avec ma maman pour une balade by night et aller se manger une de ces fameuses Sacher-torte dans un café, pas mal du tout ! Demain (en fait jeudi dernier, je suis un peu en retard sur le blog / prochain article) : Bratislava !

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