Bucarest

Publié le par uneautrecesureestpossible.over-blog.com

 Arrivée à Bucharest vers 4h30, y’a du monde à la gare routière, je saute dans un taxi sans faire attention, il se trouve qu’il n’a pas de compteur donc c’est l’arnaque assurée. 40 lei pour moins de 10km, no way ! Finalement je l’ai tellement soulé en lui disant que c’était donc vrai que les roumains étaient des voleurs blabla pendant presque une demi-heure, qu’il me propose un « tarif exceptionnel » à 15 lei. J’préfère :) L’auberge est ultra bien, y’a du monde dans le dortoir où j’me faufile sans réveiller personne pour quelques heures de sommeil. Le matin, alors que j’me brossais les dents, une fille débarque dans la salle de bain et on commence à discuter. Une fille trop cool, une Roumaine qui vient de rentrer au pays après 15 ans à parcourir le monde. Elle a posé son sac 10 ans au Brésil, où elle s’est convertie à l’islam, puis le Maroc, l’Egypte, Oman. Là elle revient se poser au pays, chercher un boulot tout ça. Ultra bon feeling, on parle longtemps de tout et de rien, avant que je parte explorer la ville et elle à la mosquée voir si elle peut se faire héberger là bas le temps de trouver un truc stable à Buca.

J’aime tellement découvrir une ville pour la 1ère fois, à chaque fois c’est le même plaisir, de se sentir minuscule et perdue, et de marcher dans les rues tous sens en éveil pour prendre des repères. Spatiaux surtout, repérer les trucs importants, telle rue y’a le tram, tel grand bâtiment, là y’a le marché, la gare c’est dans cette direction. Je pars vers le Nord, à la recherche du très conseillé Musée du paysan roumain. Les rues sont des avenues, énormes, super longues, les bâtiments ultra massifs. Bucharest a voulu être la petite Paris, c’est réussi, des boulevards et des avenues à n’en plus finir. Le musée en question, très sympa.. quand t’as pas été dans la campagne roumaine. Un peu déçue, paske après avoir testé l’ambiance village/campagne, y’a rien de vraiment super nouveau. Bon les costumes traditionnels super jolis, et le musée vraiment bien fait, mais ça n’a pas été le méga coup de cœur que j’attendais. Les icônes religieuses peintes sur bois, jolies mais y’en avait des mille fois plus belles dans les monastères de Bucovine. Les petites maisons traditionnelles, vues dans les Maramures dans leur environnement naturel. Je pense que c’est un musée cool pour ceux qui n’ont pas le temps de sortir de Bucharest. Ou qui sont ultra passionnés d’histoire et de traditions paysannes.

Je continue donc ma route vers le Nord de la ville, en passant par le siège de la télé roumaine, qui, pour la petite histoire, n’émettait que 2 heures par jour en 1985 et 1989 en raison du plan d’économie d’énergie décrété par Ceausescu. Alors que sa fat Maison du peuple bouffait plus l’électricité que la ville entière, soit dit en passant, donc non je ne crois pas qu’il ait été écolo avant l’heure. Bref, ensuite l’avenue Charles de Gaulle, au bout de laquelle se trouve une réplique de l’Arc de Triomphe français. Je continue encore vers l’immense Maison de la presse libre, QG des principaux médias sous Ceausescu, mais le temps que j’y arrive, il fait nuit noire. Donc en fait, on ne voit pas grand-chose si ce n’est la silhouette et les panneaux de pub lumineux. Un peu frustrée, je repars en métro. Tout neuf, tout beau, les gens high-tech ont des iPhone 4G. Je m’arrête à la Piata Unirii, massive, imposante, une grande place entourée d’ultra fat bâtiments. Je me garde la Maison du peuple pour demain, de jour. Il fait vraiment trop froid et il pleut vraiment trop, retour à l’auberge. Là bas, je suis bien contente de retrouver Caterina (la fille du matin), et un Italien qui est venu se faire opérer du nez ou je n’sais quoi. En modes Copines, on fait une soirée Filles, à parler de trucs de fille, donc forcément on a trop ri, jusqu’à très tard. Ca fait du bien, ça faisait longtemps. Pas de rire, de parler de trucs de fille. Depuis que je suis partie, j’ai rencontré que des mecs. Le peu de filles que j’ai croisé, bah on n’a pas vraiment accroché (à part Olga évidemment).


Réveil super tôt, Caterina doit aller se chercher un taff, et moi aller voir la vieille ville. Mais il pleut (beaucoup) et il fait froid (ultra). Donc la matinée censée être au taquet se transforme en brunch cool. Pi aussi aujourd hui c est la fete nationale en Roumanie, c est ferie. En route pour la gare, train pour Istanbul. 

Bucarest, faudra revenir quand il fera meilleur, mais je suis sure que cette ville n’est pas aussi naze que ce qu’on dit. Y’a un potentiel, et moi j’y crois ! Et au final, la Roumanie entre haut la main dans mon top 3, avec l Ukraine et le Montenegro.

Publié dans Europe

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