Prague et Plzen, week-end ICN
Train de Cracovie à Bohumin, ville minuscule et insignifiante de l’autre coté de la frontière tchèque, qui n’a d’autre intérêt que celui de permettre aux voyageurs fauchés de payer un peu moins cher le Cracovie – Prague. Un changement, c’est deux billets de train, un acheté coté polonais, un autre coté tchèque, donc on paie le moins d’international et le plus de domestique possible. Bref, arrivée à Prague vers 22h 30, 23h à l’appart d’André. Ce qu’on appelle un fucking appart, 140m² pour 4 personnes dans un quartier hype, c’est pô mal. Y’a du monde des 4 coins du monde (du Pérou à l’Allemagne, présents), de la musique et de l’alcool, c’est une soirée Erasmus ! Les colocs c’est 2 Turcs dont un n’est pas là donc j’occupe sa chambre, et un autre Français, un ICN même, AP2 SCM très précisément (comprendre : il a intégré l’ICN directement en 2ème année après un concours Tremplin et est en dominante Supply Chain Management – comprendre : en alternance sur le campus de Metz - ), Ludo. Je décline la soirée 80’s-90’s en boite et vais me pieuter.
Lendemain, balade dans la ville avec André et on s’attarde dans une taverne autour d’un goulasch histoire de faire les mises à jour de niouz respectives, puisque ça fait plus d’un an qu’on s’est pas vus. Déjeuner très Palestine et c’est pas du tout moins intéressant de discuter avec un non-militant. Test un shot de je sais plus quoi (André ou Ludo help ?), mais c’était bon. Il pleuviotte, il fait pas chaud, mais Prague c’est charmant comme tout le monde le dit. Le Pont St Charles et le château, forcément. La place centrale dans la vieille ville est sur-blindée de touristes, je m’attendais pas à tant de monde. Et surtout tant de Français. Trop de Français. Retour à l’appart, on embarque Ludo pour aller diner au chinois. En mode ICN, on fait une revue des dossiers lourds et c’est assez cool de parler de trucs normaux de la vie de tous les jours de l’Ecole, ça faisait looongtemps. Ludo s’avère être un mec ultra marrant, bien que Messin (haaa). Et même il parle chinois, c’est trop bien. Puis un petit verre au Buldoka, bar-boîte pas loin de chez « nous ».
Réveil matinal et toujours un peu pluvieux, on a rencard à la gare avec une copine turque à eux, Esra, que j’ai vue vendredi soir. Brièvement, pour des raisons qu’on ne dira pas. On part tous les 4 en trains pour Plzen, prononcer « Pilzèn », à 60 km / 2 heures de Prague. C’est la 3ème ville du pays et c’est plus petit que Metz, pour donner une idée. Mais … Il y a la brasserie, Pilsner Urquell, qui produit la meilleure bière tchèque d’après les plus fins spécialistes, qu’on s’apprête à visiter pour quelques euros. Qu’il est bon d’être étudiant. André arbore fièrement la cocarde verte sur son bonnet, ça veut dire qu’il est photographe accrédité et comme il est un peu jaune, ça lui va comme un gant. Le guide… Le guide est jeune, blond et (/mais) charmant. Donc forcément quand il me tchatche y’a des ricanements qui se perdent, et forcément quand il sort 4 mots en français bah… Bref, on va voir l’embouteillage ( ?! mise en bouteille quoi), mode bouteilles sur tapis roulant très vite, machines qui les lavent puis checkent aux rayons si elles sont bien vierges de micro-organismes étrangers, mise de la bière dedans, encapsulage. Et à peine 3 (ou 6, me souviens pas) bonhommes pour faire tourner ça. Ah, la mécanisation… Et parce que j’assume : North Face c’est bien pour la forêt mais pas pour les escaliers métalliques glissants, je me suis lamentablement vautrée sur quelques marches, perturbée par les débilités proférées par André à propos du blond. C’était assez discret pour mériter une dédicace du-dit Blond à chaque escalier et/ou sol glissant, cimer les mecs. Pilsner, ils ont mis teeellement de thunes pour les touristes, j’en reviens pas. « Le plus grand ascenseur civil du pays », avec vue panoramique sur l’usine. Une salle de ciné high tech avec plateforme tournante et écran super fat mode panoramique aussi. Petit film sur la fabrication de la bière aussi soigné qu’un spot de pub. Dégustation de malt (pas de goût) et de granulés amers ( ??), observation des énormes cuves etc cf photos.. La visite se termine sur une dégustation de bière non pasteurisée. Ouverte aux expériences gastro-culturelles, je bois. Et bizarrement, je sais pas pourquoi même si en creusant on pourrait bien trouver quelqu’explication, j’trouve ça bon. C’est ultra frais (ça sort du tonneau en bois), rafraîchissant, goûteux. Bue aux ¾ seulement, mais c’est un grand pas. Fin de la visite, on a un peu de temps avant de reprendre le train, on va faire un tour « en ville ». Y’a des rues mignonnes, mais pas la cathédrale catho, plutôt complètement glauque de l’intérieur. Comme on peut imaginer une ville tchèque en novembre un dimanche après-midi, c’est gris, frais et désertique. La seule animation de la ville, c’est 2 Français qui prennent leurs posters Pilsner pour des sabres laser et font un remake de Star Wars. Le train retour est blindé, on se galère à trouver 4 places ensemble. Finalement on se trouve ça dans un compartiment où il y a un couple qui fait des mots croisés, mais vu l’odeur, ils ont pas du faire que des mots croisés avant notre arrivée. Chose promise, chose dûe : « En Rep Tchèque, j’étais dans un train qui sentais la bite. » Trajet très pipi-caca, les garçons sont dans une forme olympique, c’est de l’humour de très bas étage mais c’est tellement marrant. Avec les buddys on the road, on peut pas trop se permettre ce genre de délire fn et léger, donc allééé ! Un Burger King et Esra rentre chez elle, y’en a qui bossent…
Cool soirée tous les 3 dans un des nombreux casinos de Prague, très populos, pas de dress code ni rien. Les serveuses par contre n’ont pas le droit de mettre de jupe ni pantalon, c’est pour ça qu’elles n’ont qu’un t-shirt qui leur arrive à peu près à la moitié des fesses. Bref, je teste la Pislner normale, ça va ça va, mais je donne quand même ma fin, faut pas déconner. On n’a pas joué, juste passé quelques heures au bar à se raconter nos histoires de love, notre hantise du mariage et de la petite vie « normale » (« un Sénic, 2 gamins et un chien »), mais plus que tout notre kiff pour la vie qu’on mène là en ce moment, .. C’est au top de se poser avec des potes et de se dire qu’on est bien, qu’on est entrain de kiffer la vie comme on l’a toujours voulue. Pas vu depuis longtemps et nouvelle connaissance, mais top ambiance, top accueil, chez eux je me suis sentie chez moi, j’ai kiffé. Merci les Jedis messins et aussi un peu merci ICN …